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La Gaspésie à vélo en 8 jours

La Gaspésie à vélo en 8 jours

La découverte de la Gaspésie à vélo en 8 jours. Un défi de taille en solo. Un parcours de 1500 km. Découvrez comment notre ambassadrice s'est préparée à ce voyage à vélo de route. Conseils et déroulement du voyage : bagage, équipement, vélo. Par Geneviève Healey - Ambassadrice Mathieu Performance.

Défi de taille à vélo: rouler en solo

Faire le tour de la Gaspésie en vélo m’a toujours trotté dans la tête, mais j’étais réticente à partir explorer ce coin de pays en solo. Étant inscrite à une course d’ultracyclisme au Portugal en septembre 2020, je voyais s’égrener ma motivation à m’entraîner en même temps que la possibilité de prendre part à cet événement, gracieuseté de cette année à saveur pandémique. C’est pourquoi, comme il y a toujours un côté positif à tout, j’y ai vu la conjoncture idéale pour me lancer ce défi; fini la procrastination!

Itinéraire de 1500 km

C’est donc deux à trois semaines avant de prendre le départ que j’ai planifié mon itinéraire, un peu sur un coup de tête. Avide des longues distances et étant dépendante des hébergements disponibles à la dernière minute, j’ai concocté un parcours d’environ 1500 kilomètres qui s'échelonnerait sur huit jours consécutifs en selle; départ et arrivée au centre-ville de Québec.

  • Jour 1 : Québec - Rivière-du-Loup (190 km, 775 m dénivelé positif (D+))
  • Jour 2 : Rivière-du-Loup - Matane (208 km, 760 m D+)
  • Jour 3 : Matane - Rivière-la-Madeleine (177 km, 1130 m D+)
  • Jour 4 : Rivière-la-Madeleine - Percé (181 km, 2525 m D+)
  • Jour 5 : Percé - Carleton-sur-Mer (193 km, 1285 m D+)
  • Jour 6 : Carleton-sur-Mer - Mont-Joli (227 km, 1320 m D+)
  • Jour 7 : Mont-Joli - Kamouraska (170 km, 770m D+)
  • Jour 8 : Kamouraska - Québec (166 km, 640 m D+)

Une fois le tout réservé et quelques adresses utiles recensées, le défi était lancé : plus qu’à pédaler maintenant, non?

Oui et... non.

Bagages

Étant en autonomie totale, il importe d’avoir une préparation sans failles (ou presque) pour compléter ce genre de défi. En gardant en tête que tout ce que j’allais apporter s’ajouterait à mon poids en pédalant, particulièrement dans les costaudes montées aux environs de Percé, j’ai réduit le nombre de kilogrammes au strict minimum. Mes ravitaillements proviendraient majoritairement de dépanneurs en journée et les repas, des restaurants près des hébergements.

       

À gauche, les items contenus dans les sacs de droite (sac de cadre et sac à dos).

Préparation

Naturellement, l’entraînement physique est un incontournable, mais s’entraîner mentalement l’est tout autant, sinon plus, afin de surmonter les éléments sur lesquels nous n’avons aucun contrôle. Un bon entretien du bolide et la pose de pneus neufs avant de partir sont indispensables (merci à l’équipe de Mathieu Performance qui s’est assurée que mon vélo et ses composantes soient en parfait état).

Déroulement du voyage à vélo

Les trois premiers jours étaient plutôt plats, sauf quelques petites montées aux alentours de Sainte-Anne-des-Monts, qui ont été assez faciles, profitant d’un léger vent de dos la majorité du temps. La quatrième journée, pour rejoindre Percé, même si c'était celle que je redoutais le plus à cause du fort dénivelé, jumelée au poids de mon sac à dos, s’est finalement déroulée sans anicroche.

 

 

La distance du lendemain pour rallier Carleton-sur-Mer, outre le fait que mes jambes commençaient à être considérablement hypothéquées par les côtes de la veille, s’est aussi complétée avec un vent de dos. Le dieu des vents allait bien finir par me faire payer d’ici à mon retour... Le lendemain, sixième journée, je traversais la Vallée de la Matapédia, autre portion qui m’effrayait de par ses longs segments sans civilisation ou accotement décent, en plus d’un trafic important de camions de bois et autres poids lourds. Étant la plus longue journée en termes de distance, les 227 bornes prévues se sont terminées avec un vent de face, mais heureusement sous le soleil, après seulement deux heures de pluie le matin. Les deux dernières journées étaient les plus courtes et devaient être plutôt roulantes, malgré les vents d’ouest normalement dominants. Comme quoi on ne contrôle pas tout, ces deux étapes ont certainement été les plus éreintantes, particulièrement l’avant-dernière en partance de Mont-Joli, où j’ai combattu de violentes rafales qui m’obligeaient à tenir mon guidon à deux mains en tout temps. Le moral et le réservoir d’énergie étaient au plus bas et j’ignore encore comment j’ai fait pour me rendre jusqu’à Kamouraska. Une chose est sûre: malgré les courbatures et l’épuisement, c’est l’entraînement mental qui a fait la différence ce jour-là. Finalement, pour la dernière étape jusqu’au centre-ville de Québec, le vent de face était encore bien présent, bien que plus faible que la veille. Néanmoins, la motivation de revenir à la maison et un dîner chez des amis à mi-parcours m’ont fait oublier la fatigue accumulée des sept derniers jours passés en selle.

Enfin, impossible d’écarter la question de la cohabitation auto-vélo. Je ne vous cacherai pas qu’à plusieurs moments, j’ai eu peur et j’ai remis en question l’aspect sécurité de mon projet. La très grande majorité des automobilistes sont courtois et font attention, mais la vérité c’est que ça roule très vite, peu importe que le pavage brisé de l’accotement vous oblige à vous rapprocher de la ligne blanche ou que vous devez traverser une zone de travaux en cailloux. Le défi en vaut la chandelle, mais ne pensez pas y retrouver la même quiétude que sur certaines pistes cyclables.

Autre conseil pour quiconque désire se lancer dans l’aventure gaspésienne : décortiquer les journées en plus petites étapes est essentiel. Par exemple, étant amatrice de bières de microbrasserie, plusieurs adresses étaient sur mon parcours pour des pauses dîner, puisque la Gaspésie regorge d’endroits pour déguster d’excellents breuvages houblonnés. Ça peut être de visiter certains amis, des lieux spéciaux (phares et autres attraits) pour les photographier, etc.. Bref, à chacun sa recette, mais on en a tous une gagnante, il suffit de la trouver! Bonne route, admirez, respirez l’air salin et amusez-vous! 

Équipement

Détails techniques et faits divers

  • Vélo utilisé : Argon 18, modèle Krypton GF (monté en Ultegra 11-32)
  • Pneus : Continental Gatorskin 28mm
  • Poids du sac à dos : 7 livres
  • Poids du sac de cadre : 4 livres
  • Nombre de crevaisons : aucune
  • Quantité de pluie : environ 3 heures sur l’ensemble du trajet
  • Dates du périple : 31 juillet au 7 août 2020

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