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Yeti SB100 vs Yeti SB115: revue et test

Yeti SB100 vs Yeti SB115: revue et test

Le cycliste-chroniqueur David Desjardins fait l’essai des vélos cross-country Yeti SB100 et le nouveau Yeti SB115. Différences entre le Yeti SB100 et Yeti SB115.

L’été dernier, le cycliste et chroniqueur David Desjardins est tombé sous le charme du Yeti SB100 dont il a fait l’essai lors du Raid Vélo Mag. Devenu un enthousiaste ambassadeur de la marque, il raconte ici son expérience avec ce vélo, qui lui a été volé, puis avec le tout nouveau Yeti SB115 qui s’est révélé un très estimable remplaçant.

Test : Yeti SB100

Je ne tombe pas facilement amoureux.

Il y en a qui essaient un nouveau vélo et sont presque toujours séduits par l’une de ses composantes, par ses comportements et son allure. Tout nouveau, tout beau : voilà leur devise.

Le plus souvent, moi, je leur trouve des défauts. Je suis comme ça avec les gens aussi. Vous devinez que j’ai peu d’amis.

Aussi, l’an dernier, lorsque j’ai eu la chance d’essayer plusieurs vélos de cross-country pour un article que j’écrivais, les utilisant pendant quelques jours avant de participer à un raid avec chacun d’entre eux, il n’y en a qu’un seul qui m’a littéralement séduit : le Yeti SB100.

Vélo XC de performance ou plaisir?

Contrairement à d’autres purs sangs de xc sur lesquels j’avais alors mis la main, le SB100 n’était pas tout à fait aussi nerveux. J’entends par là qu’il n’était pas un pur grimpeur, comme le sont plusieurs vélos qui entrent dans cette catégorie. De plus, l’angle d’ouverture de la fourche était moins agressif. Le pédalage n’était pas tout à fait aussi performant lorsque je me levais debout dans des montées peu techniques.

Mais ces quelques détails qui, sur une autre monture, auraient pu prendre l’allure de défauts ou d’inconvénients. Cependant, ils étaient complètement effacés par une myriade de qualités rares que j’ai pu reconnaître au bout de seulement quelques minutes d’essai.

Le Yeti SB100 était un bike de performance ET de plaisir. Sans que l’une de ces deux qualités n’empiète assez sur l’autre pour lui nuire. Je pouvais aller vite, compétitionner avec les meilleurs. Et lorsque je roulais avec mes amis, même ceux munis de gros engins, je les suivais partout. Et les dépassais parfois.

Conclusion de l’essai du Yeti SB100: Une révélation

Au printemps, quand est venu le temps de me procurer une nouvelle machine, mon choix ne s’est pas longtemps fait attendre. Je prévoyais un été de courses (presque toutes annulées, merci Covid), mais je savais que la majorité des heures que je passerais sur mon vélo seraient une affaire de pur plaisir.

Je partage mon temps entre la route, la gravelle et la montagne. Lorsque je roule dans cette dernière, le divertissement prend le plus souvent le pas sur le désir de performance… bien que pas tout à fait.

Dans le SB100, je trouvais le meilleur des deux mondes, sans réel compromis. J’aime les montées techniques : ça tombe bien, le Yeti passe partout, adhère à toutes les surfaces, son amortisseur (« shock ») arrière « ouvert » en entier, ou à mi-ouverture et sa technologie de suspension en font une chèvre de montagne qui enjambe les obstacles avec un enthousiasme rare.

Et à la seconde où la pente descendait, l’excitation était à son comble : malgré les maigres 100mm de débattement arrière, et les 120mm à l’avant, je passais partout, m’essayais à des manœuvres inédites pour moi. J’accélérais alors que je me serais normalement laissé porter, j’affrontais les parois rocheuses abruptes, ivre de gravité et enjambais les racines et les cailloux les plus intimidants. Comme je l’aurais dit en appliquant les freins au bas de la pente : ça allait « fucking » vite.

La qualité de l’expérience en montée comme en descente a beaucoup à voir avec le système Switch Infinity de Yeti. Sorte de charriot situé derrière le pivot du bas et inspiré de la suspension automobile, ce mécanisme est à la fois responsable d’un pédalage très puissant et efficace, d’un freinage qui n’entrave que très peu la qualité du mouvement dans les descentes techniques et qui permet au vélo d’être encore plus stable à mesure que l’on prend de la vitesse et que les impacts deviennent plus violents.

Cela fait assez longtemps que je joue dans le monde du cyclisme pour être relativement sceptique devant les promesses technologiques du genre. Or, je n’avais presque rien lu sur le Yeti avant de l’essayer une première fois. Mais j’ai tout de suite senti ce que le fabriquant décrit et que je reproduis ici.

Mes sensations étaient authentiques, aucunement dénaturées par le marketing. J’avais une bombe entre les mains. Et je l’aimais d’amour. Jusqu’à ce qu’on me la vole.

Essai : Yeti SB115

Bienvenue au pays du fun country
Après seulement trois mois de bonheur, mon SB100 m’a été enlevé dans mon garage, avec trois autres vélos, dont celui de ma fiancée.

À peu près au même moment, la compagnie basée à Golden au Colorado annonçait qu’elle remplaçait cette plateforme par une nouvelle : le SB115. Plutôt chanceux en cette année covidienne où les vélos s’envolent à une rapidité ahurissante : la gang de chez Mathieu avait un modèle en main pour moi. Couleur anthracite.

Différences entre Yeti SB100 et le nouveau Yeti SB115

Vélo de trail, de descente ou de randonnée?

Le montage disait déjà qu’on avait ici affaire à un animal de la même espèce, mais encore mieux adapté aux nouvelles tendances du fun country : là où les eaux se mêlent entre le xc, le trail et l’enduro.

Spécification du Yeti SB115

15mm de débattement ajouté à l’arrière, guidon un peu plus large, fourche FOX 34 de 130mm, freins Shimano XT à quatre pistons et disques 180, roues DT Swiss 1700 30mm et une paire de pneus pour aller à la guerre (Maxxis Minion DHF 2.5 EXO à l’avant et Agressor 2.3 EXO à l’arrière).

Dès les premiers instants au volant, j’ai su que Yeti avait à nouveau remporté son pari : livrer un vélo qui grimpe avec une extraordinaire efficacité (assez pour que j’obtienne quelques records personnels dès les premières sorties dans des montées que j’avais déjà faites à de très nombreuses reprises, malgré les pneus très volumineux et les quelques grammes supplémentaires de ce montage plus robuste) et qui descend avec encore plus de férocité.

Appréciation du Yeti SB115 : Coup de cœur

Mais au-delà, c’est le côté joueur du vélo qui m’a tout de suite frappé. Même s’il colle au sol dans les montées, comme le SB100, ce très digne successeur donne le sentiment de vouloir s’envoler au moindre prétexte. Agile, il s’aligne comme un charme vers la ligne désirée. Magnanime, il pardonne l’erreur et me porte sans heurt sur des voies plus traitresses choisies avec maladresse. Et jamais, jamais, je n’ai le sentiment d’arriver au bout de 115mm d’un débattement souple et d’une ampleur qui excède le chiffre qui lui est accolé, puisqu’elle parait s’étendre à l’infini.

Je suis encore amoureux. Deux fois en une seule année. C’est pas normal.

 

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